Dans la famille Delqueux, demandez la soeur! Après Vinciane, voici le témoignage de Nathalie. De 1984 à 2000, elle a travaillé dans la confection, chez Javanne-Agiva à Mouscron. Une expérience qui s’est achevée pour des raisons de santé. Comme beaucoup de travailleuses du textile, Nathalie a souffert de douleurs musculo-squelettiques qui l’ont contrainte à lever le pied.
« C’est une entreprise qui confectionne des vêtements de sport, de natation. J’ai tout de suite travaillé là. J’ai étudié la couture et je suis directement entrée à l’atelier. On était 35 à l’époque. Il y avait la coupe, la surjetteuse, l’élastique, le rabattage, le flocage, l’emballage… La confection, c’est un métier de femmes, mais je sais qu’aujourd’hui il y a des hommes qui se lancent ! Chez Agiva, un homme travaille à la coupe! »
« Il ne reste plus beaucoup d’ateliers de confection locaux, mais celui-là existe toujours. Il s’est même développé, puisqu’un magasin s’est ouvert juste à côté. Il s’agit d’une entreprise très familiale, ça a toujours été le cas. Le patron tient l’entreprise de sa maman. Cet esprit familial se ressentait beaucoup dans le travail ! Même les patrons n’étaient pas distants, il y avait des fêtes, des remises de médaille, etc. On rigolait bien entre nous ! On allait se parler aux toilettes, c’était un peu le seul endroit de convivialité. »
« La confection, on peut le dire, ce n’était pas très bien payé. Moins que l’usine en tout cas ! C’était une autre époque… Même encore dans les années 80, on pointait notre carte, on recevait notre enveloppe en deux fois… J’ai connu tout cela… »
Photo : Facebook Agiva
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